De Verdun aux plages du Débarquement...Traces de guerre

Producteur

Jérôme Caza

Réalisation

Emmanuelle Sudre

Diffusion

France 3

Année

2023

Durée

91'

Narration

Elsa Lepoivre 

De la comédie Française

Montage

Philippe Baillon

Frédéric Heude

Image

Arthur Leret

Consultant historique

Stéphane Michonneau

Musique

Cédric Perras

Un voyage à travers les vestiges des guerres mondiales qui ont façonné la France

Résumé

Des paysages de France, marqués par le déluge de feu des deux guerres mondiales, portent encore les cicatrices de l’Histoire. Du champ de bataille de Verdun aux ruines d’Oradour-sur-Glane, en passant par les blockhaus de la Ligne Maginot et le souvenir douloureux de Vichy, ces lieux témoignent de la violence des conflits passés.

À travers les récits de témoins, de passionnés et d’historiens, le film questionne la préservation de ces lieux : faut-il les effacer ou les garder comme témoignages de l’histoire ? Il souligne comment certains vestiges, comme les bunkers du Mur de l’Atlantique ou les ruines du Vercors, reflètent une résistance héroïque, tandis que d’autres, tel que le camp de Natzweiler-Struthof, rappellent les atrocités de la Seconde Guerre mondiale.

Le documentaire suit les efforts pour documenter et conserver ces traces, révélant leur importance pour comprendre notre passé et pour éduquer les générations futures. Le Havre, ville martyre rasée lors des bombardements de la Libération, illustre la résilience de la nation et le choix de reconstruire malgré tout. La gestion de ces terres blessées, entre tourisme mémoriel et oubli délibéré, révèle le rapport de la France à son passé et à la mémoire.

👉A voir sur france.tv

Intervenants du film 

  • Guillaume Rouard (Verdun) :
    • Propos : Guillaume est un gardien et protecteur des champs de bataille de Verdun. Pour lui, la forêt qui recouvre aujourd’hui ces terres dévastées par la guerre a préservé l’histoire. Il veille sur ces lieux, où chaque année des tonnes d’obus non explosés sont retirées. Rouard souligne l’importance de ces vestiges comme témoins silencieux des combats et rend hommage aux soldats, dont beaucoup reposent encore sous ces terres.
  • Julien Kalinowski (Ligne Maginot) :
    • Propos : Julien est un passionné de l’histoire de la Ligne Maginot. En grandissant près des bunkers et blockhaus, il s’est toujours demandé à quoi ils servaient. À travers ses recherches, il a découvert une histoire cachée derrière ces structures en béton et participe activement à leur restauration pour préserver la mémoire des soldats qui y ont combattu. Son engagement vise à rendre hommage à ces combattants oubliés et à donner une seconde vie à ces lieux chargés d’histoire.
  • Audrey Mallet (Vichy) :
    • Propos : Audrey, originaire de Vichy, est une historienne qui s’intéresse à la période de la Seconde Guerre mondiale et au rôle de Vichy en tant que siège du régime de Pétain. Elle aborde le contraste entre la mémoire volontairement effacée de cette période à Vichy et les attentes des visiteurs qui viennent chercher des traces tangibles de l’histoire. Mallet analyse la manière dont la ville a préféré mettre en avant son patrimoine thermal plutôt que d’affronter son passé controversé.
  • Robert Hébras (Oradour-sur-Glane) :
    • Propos : Dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, Robert témoigne (dernière interview avant son décès) des événements tragiques du 10 juin 1944, lorsqu’il a vu les soldats allemands séparer les hommes des femmes et des enfants avant de les massacrer. Son récit poignant décrit comment il a échappé à la mort et survécu à la fusillade dans la grange Laudy, tout en partageant la douleur des souvenirs de ce jour terrifiant.
  • Stéphane Michonneau (Conseiller historique du film) :
    • Propos : Stéphane est un spécialiste des ruines de guerre et de leur conservation. Il souligne la difficulté de préserver ces vestiges, qui se détériorent avec le temps, tout en expliquant que ces lieux ne sont plus tout à fait ceux d’après-guerre. Il rappelle que ces ruines évoluent et qu’elles racontent une histoire qui ne cesse de changer, même si elles incarnent une mémoire figée du passé.
  • Stéphane Lamache.
    • Propos : Stéphane Lamache est un expert engagé dans le recensement des vestiges du Mur de l’Atlantique, une immense fortification construite par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale le long du littoral européen pour se protéger des débarquements alliés. Il raconte comment, enfant, il jouait dans ces bunkers et comment son intérêt pour ces monuments s’est transformé en une mission de préservation.
  • Jackie Bedford (Bataille de la Somme)
    • Ancienne militaire britannique, elle évoque l’importance de la Bataille de la Somme pour la mémoire collective au Royaume-Uni, en particulier les pertes massives subies par les “Pals Battalions” et le lien personnel que chaque communauté entretient avec cette tragédie. Elle souligne son devoir de préserver et de raconter l’histoire de ces soldats.
  • Frédéric Aguilera (Maire de Vichy)
    • Il parle de la manière dont Vichy, après avoir longtemps ignoré son passé lié à la Seconde Guerre mondiale, commence progressivement à accepter et à intégrer cette période de son histoire dans la mémoire collective. Il insiste sur la volonté de ne pas réduire l’histoire de la ville à ces quatre années, mais aussi de ne pas nier le passé.
  • Julien Guillon (Historien du Vercors) –
    • Il explique l’importance du Vercors en tant que symbole de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il évoque la topographie particulière de la région, marquée par des combats héroïques, et comment chaque sentier et chaque pierre est empreint d’émotions et d’histoires liées à la résistance.
  • Jean-Luc Leleu (Historien)
    • Propos : Jean-Luc Leleu explique que la construction du Mur de l’Atlantique, ce gigantesque ouvrage défensif, a mobilisé une main-d’œuvre hétérogène composée de prisonniers de guerre, de travailleurs volontaires ou requis, ainsi que de nombreux ouvriers français du secteur du bâtiment. Il souligne également que ces vestiges sont souvent perçus comme encombrants en raison de leur lien avec l’occupation allemande et la défaite française de 1940. Pour lui, ces casemates incarnent une période difficile de l’histoire de France, symbolisant à la fois l’occupation et la collaboration.